Jean-François Caron
Marie de Loos-en-Gohelle - Intervenant à la Session Annuelle 20 sur la RSE et 21 sur les Défis de la transition énergétique
Jean-François Caron, né le 21 mai 1957 à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), est élu Maire de Loos-en-Gohelle en 2001, succédant ainsi à son père.
Il est membre d’Europe Ecologie Les Verts, et est élu au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais depuis 1992 et a été vice-président en charge du développement durable, délégué à la Troisième Révolution Industrielle et à la Transformation écologique et sociale régionale de 1998 à 2004. Il entre au conseil municipal de Loos-en-Gohelle en 1995 comme conseiller municipal délégué à l’aménagement du territoire et à l’environnement.
Il est surtout notoire pour les expérimentations en matière de développement durable conduites dans sa commune et pour avoir mené à l’inscription du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sur la liste du patrimoine mondial.
Jean-François Caron a reçu à Loos-en-Gohelle les auditeurs de la Session Annuelle 20 sur la RSE et de la Session Annuelle 21 sur les défis de la transition énergétique.
Loos-en-Gohelle
Au départ, Loos-en-Gohelle est un petit village rural, situé dans le Pas-de-Calais. Il connaît pendant plus d'un siècle une croissance exponentielle, mono-industrielle, basée sur l'exploitation du charbon et l’encadrement des Hommes. On comptait 900 habitants en 1820, vivant principalement de l’agriculture. Ils étaient près de 8 000 en 1966, quand au plus fort de la production, 5 000 mineurs descendaient quotidiennement "au fond". En 2017, ils sont 6 750 habitants.
Marquée par 9 puits et 8 terrils - parmi lesquels, culminant à 186 mètres, les plus hauts d'Europe - la cité minière, à la fermeture des Houillères, se retrouve exsangue. C'est un monde qui s’écroule, la fin d’un modèle, la "crise" avant l’heure. L’héritage minier est lourd à porter : chômage, humiliation et perte de sens.
Loos-en-Gohelle fut, au cours des siècles, détruite 5 fois, dont une fois rasée entièrement. Sur son blason, dessiné avec le concours participatif des habitants, rayonne un phœnix : l'oiseau de feu qui, toujours, renaît de ses cendres. À ses cotés, une lampe de mineur qui éclaire encore. Elle témoigne d'une dynamique de développement d'avenir fondée sur la force évocatrice du passé. Le lion des Flandres décrit l'ancrage géographique, à la frontière des collines de l'Artois, entre Béthune, Lens et Liévin, dans la plaine de Gohelle. Les trois gerbes de blé rappellent l'identité originelle, toujours actuelle, agricole et rurale, de Loos-en-Gohelle.
Très bien pour appréhender la mise en œuvre locale de la transition énergétique dans tous ses dimensions (emploi, acculturation, formation, développement de l'économie locale et de l'expertise des entreprises). Très intéressant aussi sur l'aspect développement "désirable" pour être durable et acceptée par une population en quête de repères. Tout cela semble cohérent, j'aurais pu l'écouter une heure de plus aisément!
Jean Mencacci, Direction interrégionale des douanes d'Ile-de-France, Session Annuelle 21
Monsieur Jean-François Caron est assurément une personnalité hors du commun, impressionnant d'authenticité, de pragmatisme mais aussi d'imagination, levier indispensable à la conversion d'une économie fondée sur le carbone et à construction de nouveaux liens sociaux. Sachant utiliser toutes les compétences, les profils différents sans s'arrêter à une étiquette quelconque, il m'a semblé pouvoir jouer un réel rôle fédérateur dans sa commune mais aussi au-delà. Son intervention a été me semble-t-il la plus applaudie et c'était amplement mérité.
Isabelle Paulmier Cayol, Cour d'Appel de Paris, Session Annuelle 20